Managing director offshore wind

En charge de l’élaboration de la stratégie offshore

 

Roland TEIXEIRA a rejoint H2air pour permettre à l’entreprise de devenir une des références françaises de l’éolien en mer.
Il détaille les différentes étapes pour y parvenir, avec comme horizon la participation aux appels d’offres à venir.
 

Comment s'annonce ta mission ?

Suivant un modèle bien connu de la Silicone Valley, notre stratégie comporte trois phases : le MVP (*), le partenariat, et il s’agira ensuite de pleinement remplir nos missions de développeur à l’horizon 2025.  Dans la phase MVP, nous transposons toutes les forces d’H2air au monde offshore, 15 ans de développement d’énergies renouvelables, nos actions locales, notre passion pour l’environnement et l’écosystème des réseaux de transports et de distribution. 
Notre ancrage territorial est un de nos éléments différenciants : avec 7 bureaux à travers la France, nous ne sommes jamais loin. La culture humaniste de H2air est également primordiale dans notre vision, dans notre mission et donc au cœur de la stratégie.

Comment faire de H2air un acteur reconnu du secteur de l'éolien en mer ?

Dans l’offshore, compte tenu des enjeux financiers conséquents, on travaille en partenariats, en consortiums. Comme dans d’autres marchés, les enjeux politiques, portuaires, maritimes et environnementaux sont d’importance capitale. Toutefois, la France a sa particularité institutionnelle et sa culture du débat, de la concertation et finalement de cohabitation. 
H2air est donc un partenaire privilégié, mettant en avant plus de 15 ans d’expérience d’actions de terrain, de conception, de structuration et d’O&M de parc éoliens. Nous sommes connus et reconnus comme étant attentifs aux besoins locaux, exacts et précis dans nos études et prescriptions environnementales, et nous avons développé nos propres postes de raccordement, en étroite collaboration avec le gestionnaire de réseau.
Nous avons ainsi démontré que nous sommes un partenaire fiable, avec la crédibilité d’une solide PME française. Nous venons d'ailleurs de nouer un partenariat de coeur avec la navigatrice Clarisse Cremer et son équipe de L'Occitane pour le Vendée Globe 2024
Dernièrement, les ambitions du gouvernement de lancer des débats à grand échelle, dans chacun des territoires concernés au sein des conseils maritimes des quatres façades, est une vraie opportunité pour toute la filière. Cette approche pourra, le cas échéant, sécuriser le processus, permettant à un ensemble de nouveaux acteurs de se projeter et d’investir tout au long de la chaîne logistique.

Sur quelles compétences t'appuies-tu ?

Comme je le disais plus haut, la culture humaniste de H2air est le premier différenciateur nécessaire dans nos ambitions d'être un acteur clé de la cohabitation. L’offshore, comme nous l'avons découvert dans d'autres pays, notamment aux Pays-Bas quand je participais aux différentes concertations, est un vrai succès quand les différentes parties prenantes travaillent étroitement ensemble. La confiance est la première devise d'une cohabitation réussie, et l'expertise d’H2air est génératrice de confiance.
Ensuite, l'écologie est dans notre ADN, et nous privilégions dans nos recrutements l’environnement et la biologie marine pour renforcer notre belle équipe d’écologues. Et puis, nouer une collaboration étroite avec le gestionnaire du réseau est précieux. Savoir formuler des propositions et oser intervenir de façon entrepreneuriale pour soutenir les besoins du gestionnaire est un bel exemple de collaboration fructueuse.
Pour finir, je compte intégrer ma propre expérience en zone portuaire dans notre proposition de valeur. En tant que président de l’Association européenne de l’électrification à quai, je porte une attention toute particulière a la décarbonisation de la filière offshore.

Quel regard portes-tu sur les opportunités immédiates du secteur ?

Malgré les pressions actuelles liées à l'inflation, à la guerre en Ukraine et à la hausse des taux d'intérêt, nos perspectives sont très positives. L'accord d'Ostende, intervenu en avril dernier (neuf pays dont la France se sont engagés à installer 300 GW d’ici 2050) nous donne un cap clair, car il nous permet d'être ambitieux dans nos investissements. Les ambitions du gouvernement français d'arriver à des appels d'offres mutualisés par surface maritime sont génératrices de confiance. Plus de lauréats, cela signifie plus d’investissement dans la chaine logistique. La technologie doit maturer, nous devons continuer à investir dans l'innovation et dans la formation de façon à permettre aux générations suivantes de rejoindre cette magnifique filière. En un mot : en avant toute !

(*) Le Minimum Viable Product (MVP) est une période d’incubation et d’ancrage de la nouvelle structure. C’est le temps de prise de contacts, de construction des intentions, d’exploration et de consultations, de recrutement, etc.